Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ma révolution de 11 mois autour du monde
Ma révolution de 11 mois autour du monde
  • Un an c'est le temps que met la Terre à faire un tour complet autour du Soleil : les astronomes appellent cela une révolution. Et bien pendant cette durée, j'ai décidé de faire mon tour de la planète : c'est MA révolution :-)
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Pages
5 novembre 2013

Peninsula Valdes

Un trajet en bus tôt le matin, m'amène à Bahia Blanca, et j'y reste la journée puisque mon bus suivant pour Puerto Madryn (ville qui sert de « base » pour visiter la Péninsula Valdès) part à 20h le soir.

 

Il fait beau et je visite tranquillement la ville en dégustant les glaces locales (le parfum Banana Split, mélange de banane et de confiture de lait, est tout simplement délicieux). Je rattrape mes kilos perdus en Inde.

 

J'arrive à Puerto Madryn le lendemain matin vers 7h. L'auberge de jeunesse, au bord de la plage, est plein de français.

 

Là encore, la déconvenue concerne le prix. Impossible d'aller visiter seul la péninsule, c'est trop loin. C'est soit location de voiture, soit passage par un tour organisé. Sans compter les frais d'accès à la Péninsule (modiques pour les Argentins, mais non négligeables pour les étrangers).

 

Quand j'arrive, le temps est superbe, ciel bleu quelle que soit la direction. Je suis confiant pour le lendemain et me réserve donc un tour organisée de la péninsule. Il est possible de voir en plus les baleines. J'hésite. J'ai déjà vu les baleines en Australie – je sais, ça fait un peu mec blasé qui voit des baleines tous les jours. J'avais été déçu de ne pas voir de saut de baleines hors de l'eau (la fameuse photo qu'on montre partout pour appâter le client). Je me laisse tenter une seconde fois (la question est surtout budgétaire, aller rencontrer les baleines en bateau est en option dans le tour et double le prix du tour...).

 

Le soir, je découvre que l'auberge est aussi pleine de français. Décidément, ils sont partout en Argentine, dès que je sors de Buenos Aires. Je croise deux françaises qui ont été nagées avec des otaries (ou des phoques, ou des lions de mers, je confonds toujours de toutes façons). Tentant, mais à ce moment-là du voyage, mon porte-monnaie me rappelle à son bon souvenir un peu trop régulièrement – oui, nager avec les otaries, ça coûte encore super cher. Tant pis, je me contenterai de les voir depuis la terre ferme.

 

Le lendemain, départ aux aurores pour la péninsule. Le temps s'est gâte. Et je ne suis pas fan des ses excursions à 15 dans un mini bus, avec le guide (efficace et de bonne humeur au moins) qui arrête le camion pour prévenir ce qu'il faut regarder et à quels moments prendre les photos.

 

La péninsule est un parc protégé, mais est pourtant constitué de plusieurs terrains privés. Ce sont des estancias argentines, et que la surface de la propriété est immense. C'est l'occasion d'apercevoir mes premiers lamas.

 

Le temps se couvre malheureusement vite. A croire que dès que j'arrive dans un endroit où il fait beau, en 24h, la pluie décide de me rattraper ! Petite déception concernant les baleines. Je ne les verrais pas mieux que lors mon séjour en Australie. L'eau est un peu trouble, on se contente d'apercevoir les dos quand la mère et le petit remontent à la surface. Pas de saut hors de l'eau. Qui plus est le bateau est plus petit que celui que j'avais pris en Australie, et bien remplie. Bien calé à tribord, je vois donc les baleines qui viennent de ce coté du bateau, mais impossible d'apercevoir ce qui se passe à bâbord. Je plains les pauvres qui se sont assis au milieu. Déçu. Cette rencontre avec les baleines est moins bien que celle que j'ai vécue en Australie, et était donc dispensable.

 

Heureusement la suite relève le niveau. Nous allons ensuite apercevoir les éléphants de mer. Ou les lions de mers, je ne sais plus trop (vous avez compris que je confonds, encore plus quand les explications sont en espagnol). Sur la coté il y a une vingtaine de femelles, et deux mâles qui sont en train de se disputer le territoire – et les femelles qui vont avec si j'ai bien compris. C'est hargneux ces bêtes là, et ça pousse des cris !

 

Ensuite, c'est au tour des phoques (ou des otaries ? Non, je suis presque certain que c'étaient des phoques sur ce coup). Bon, là, c'est le royaume de la siesta. Une trentaine de phoques allongés sur la plage qui dorment. Vous me direz que tout de façons, un phoque ça n'a ni bras ni jambes, donc ça ne va pas non plus aller se mettre à sauter partout et courir dans tous les sens. On les voit d'assez loin, depuis un promontoire Mais tout de même d'un peu plus près que les lions de mers.

 

Encore un tour dans notre mini-bis magique, et nous finissons la journée auprès des pingouins (ou des manchots ? Pfff, c'est compliqué, les animaux...) Ceux-ci ne sont pas farouches et viennent très près des touristes. Ils sont beaucoup plus grands que ceux que j'ai vu en Nouvelle Zélande.

 

Content de ma journée, il est temps d'envisager d'atteindre le point le plus australe de mon tour du monde. Ushuaïa. Pour votre culture, sachez que ce n'est pas qu'une émission de télé, ou une marque de gel douche. C'est avant tout un port, et la ville la plus au sud sur la planète.

 

Ce n'est pas la porte à coté depuis Puerto Madryn. Je dois prendre un bus pour aller Rio Gallegos. Départ de Puerto Madryn à 10h30 et arrivée le lendemain à Rio Gallegos à 6h. Puis de Rio Gallegos, départ à 8h30 pour arriver à Ushuaia vers 19h30. Ça fait beaucoup de bus.

 

Durant le premier trajet je rencontre Sven, un allemand, qui a le bon goût de parler français. Le trajet est en mode économique. Rien à manger. Heureusement, le bus subit une panne, et nous nous arrêtons dans une station service pour réparer (en fait, remettre du liquide de refroidissement si j'ai bien compris). C'est au moins l'occasion de manger quelque chose. On espère qu'on pourra repartir suffisamment vite pour ne pas rater la correspondance à Rio Gallegos, parce que la ville est réputée pour être particulièrement inutile pour le voyageur. Tout ceux qui passent une nuit là-bas te conseille d'éviter tant que possible de t'y arrêter.

 

Heureusement, le bus repart moins d'une heure après. De Rio Gallegos à Ushuaïa, le trajet semble interminable. Surtout cumulé à celui de la veille. Le bus est le moins confortable de mon séjour. Nous passons par le Chili, ce qui nous oblige à passer la frontière deux fois (pour sortir d'Argentine, puis pour y re-rentrer). Les douanes chiliennes sont particulièrement regardante sur la nourriture que l'on transporte. Jef, canadien faisant aussi le tour du monde (quel copieur!) se voit ainsi obligé de se débarrasser d'un sac d'amandes, alors même qu'on ne s'arrête pas dans le pays – et puis franchement le risque sanitaire de fruits secs, je le cherche toujours !

 

Un petit passage par le ferry du coin qui me permet de rencontrer les militaires chiliens (décontractés, la moitié prennent des photos avec leur smartphone, l'autre moitié discute avec les touristes). Des dauphins viennent à notre rencontre. Le paysage change petit à petit. J'arrive dans la Terre du Feu, et rien que le nom, ça en envoie.

 

Finalement le bus arrive vers plus de 20h à Ushuaïa. Je ne peux plus voir un bus en peinture. Mais je suis au bout du monde et ça, c'est géant !

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité