Retour au bercail
Voilà.
Je m'apprête à prendre l'avion pour rentrer à Paris. Retrouver la France, et tous ceux qui compte pour moi. Je me suis désormais prouvé que la Terre était bien ronde. La fin, c'est l'occasion de faire un bilan.
J'ai tenu ce blog pour pouvoir partager mes aventures avec vous. Mais même rentré je le laisserai en ligne.
Peut-être, pourquoi pas, pour l'alimenter avec d'autres futurs voyages.
Et puis parce que je regarde un peu dans le rétroviseur. J'ai passé un an (bon en fait, « seulement » 10 mois et demi, mais on va dire un an pour plus de simplicité) à faire le tour du monde. J'avais mis environ un an auparavant à préparer ce tour du monde.
Et je me rappelle surtout que quelque mois avant de prendre la décision de transformer ce rêve en projet, je le considérais comme un doux rêve irréalisable.
Heureusement je me trompais.
Si je remonte encore plus dans le temps, il y a une période, désormais loin, mais dont je garde le souvenir intact, durant laquelle je n'étais pas au mieux de ma forme – pour parler poliment. Et bizarrement, pour me changer les idées et m'évader d'un quotidien qui ne m'emballait pas, j'ai passé beaucoup de temps à lire des blogs de voyageurs qui faisait le tour du monde. J'en ai lu beaucoup. A l'époque, si on m'avait demandé si je voulais partir faire le tour du monde, j'aurais répondu : c'est trop tard, j'ai laissé passer ma chance, et et je vous aurais listé toutes les raisons qui justifiait de ne pas se lancer dans une aventure aussi irraisonnée. Puis j'ai fait refaire mon passeport. Ensuite, j'ai commencé à réaliser que cette aventure irraisonnée, c'était un rêve que je voulais accomplir. Et surtout, qu'elle n'avait rien d'irraisonné. C'était un cadeau magnifique que je pouvais m'offrir. Et j'ai décidé que ce ne serait plus un rêve mais un projet. Et en face de toutes les raisons sérieuses de ne pas faire le tour du monde, j'ai trouvé des solutions toutes aussi sérieuses pour me permettre de le faire.
Si ne serait-ce qu'une seule personne rêve de partir, mais n'ose pas le faire, et qu'après avoir lu mon expérience, il ou elle saute le pas, alors j'aurais atteint un de mes buts.
Je n'avais jamais voyagé seul avant. J'étais complètement apeuré quand j'entendais parler de gens qui débarquaient avec leur sac à dos dans une ville étrangère sans avoir réservé d’hôtel. De m'imaginer quitter ma vie parisienne pendant une si longue période. Etc. Mort de peur parce que je ne l'avais jamais fait. Je doutais de mes capacités à pouvoir voyager dans ces conditions.
Et tout s'est bien passé. J'ai vite appris. Je n'ai pas de compétences particulières. Juste un niveau d'anglais dans la bonne moyenne. Ce que j'ai découvert, c'est que le voyage, c'est quelque chose de facile. Le monde actuel, avec Internet, les accès wi-fi, la pléthore de guide de voyage, rend celui-ci vraiment simple. J'avais une vision tellement étriquée et déformée de tant de pays qui sont représentés de manière dangereuse par les médias français. Par exemple, je n'ai pas une seule fois été volé ou agressé en Amérique du Sud en plus de 4 mois. Pourtant, je vous assure que beaucoup de personnes me l'avait prédit comme un événement obligatoire.
Tout n'a pas été rose pendant un an. Il y a eu des moments plus compliqués que d'autres. De doutes. J'ai été parfois malade. Mais au final, aucun problème grave. Et les « petits » tracas sur la route, j'aurais pu les subir également en restant vivre ma vie parisienne.Mais, je n'aurais certainement pas pu vivre autant de moments magiques.
J'ai adoré cette expérience de voyage. Prendre la décision de ce tour du monde, fait partie d'une des meilleures décisions que j'ai pu prendre dans la vie.
Si vous sentez que vous avez envie de la faire, sautez le pas. Partir voyager un an n'est pas une chance qui tombe sur quelques privilégies. C'est un choix que l'on fait. Un choix nécessite de renoncer à d'autres choses pour vivre ce rêve mais pour une telle expérience, le jeu en vaut la chandelle. Vous ne le regretterez pas. Et si vous avez des doutes, sur ce qui se passe, si vous avez peur de ce quotidien en voyage, rassurez-vous, tout sera plus simple que vous ne le pensez. Et vous rencontrerez toujours des gens sur la route pour vous aidez.
Et si besoin, vous avez mon adresse mail, et je serai ravi de vous aider à trouver le courage de sauter le pas.
Je rentre donc, parce qu'il faut bien revenir à la maison pour repartir un jour.
Et puis, même si j'ai vu des endroits magnifiques dans le monde, Paris reste toujours la ville dans laquelle j'ai envie de vivre.
Difficile de trouver le mot de la fin.
J'espère que vous avez pris plaisir à me lire, même si je reconnais que je n'ai pas été toujours très assidu dans la tenue de ce blog. C'étaient pour des bonnes raisons. J'avais parfois des choses à vivre plus intéressantes que de me mettre devant un clavier d'ordinateur.
Alors rendez-vous pour le tour du monde n°2.