Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ma révolution de 11 mois autour du monde

Ma révolution de 11 mois autour du monde
  • Un an c'est le temps que met la Terre à faire un tour complet autour du Soleil : les astronomes appellent cela une révolution. Et bien pendant cette durée, j'ai décidé de faire mon tour de la planète : c'est MA révolution :-)
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Pages
18 février 2014

Retour au bercail

Voilà.

Je m'apprête à prendre l'avion pour rentrer à Paris. Retrouver la France, et tous ceux qui compte pour moi. Je me suis désormais prouvé que la Terre était bien ronde. La fin, c'est l'occasion de faire un bilan.

J'ai tenu ce blog pour pouvoir partager mes aventures avec vous. Mais même rentré je le laisserai en ligne.

Peut-être, pourquoi pas, pour l'alimenter avec d'autres futurs voyages.

Et puis parce que je regarde un peu dans le rétroviseur. J'ai passé un an (bon en fait, « seulement » 10 mois et demi, mais on va dire un an pour plus de simplicité) à faire le tour du monde. J'avais mis environ un an auparavant à préparer ce tour du monde.

Et je me rappelle surtout que quelque mois avant de prendre la décision de transformer ce rêve en projet, je le considérais comme un doux rêve irréalisable.

Heureusement je me trompais.

Si je remonte encore plus dans le temps, il y a une période, désormais loin, mais dont je garde le souvenir intact, durant laquelle je n'étais pas au mieux de ma forme – pour parler poliment. Et bizarrement, pour me changer les idées et m'évader d'un quotidien qui ne m'emballait pas, j'ai passé beaucoup de temps à lire des blogs de voyageurs qui faisait le tour du monde. J'en ai lu beaucoup. A l'époque, si on m'avait demandé si je voulais partir faire le tour du monde, j'aurais répondu : c'est trop tard, j'ai laissé passer ma chance, et et je vous aurais listé toutes les raisons qui justifiait de ne pas se lancer dans une aventure aussi irraisonnée. Puis j'ai fait refaire mon passeport. Ensuite, j'ai commencé à réaliser que cette aventure irraisonnée, c'était un rêve que je voulais accomplir. Et surtout, qu'elle n'avait rien d'irraisonné. C'était un cadeau magnifique que je pouvais m'offrir. Et j'ai décidé que ce ne serait plus un rêve mais un projet. Et en face de toutes les raisons sérieuses de ne pas faire le tour du monde, j'ai trouvé des solutions toutes aussi sérieuses pour me permettre de le faire.

Si ne serait-ce qu'une seule personne rêve de partir, mais n'ose pas le faire, et qu'après avoir lu mon expérience, il ou elle saute le pas, alors j'aurais atteint un de mes buts.

Je n'avais jamais voyagé seul avant. J'étais complètement apeuré quand j'entendais parler de gens qui débarquaient avec leur sac à dos dans une ville étrangère sans avoir réservé d’hôtel. De m'imaginer quitter ma vie parisienne pendant une si longue période. Etc. Mort de peur parce que je ne l'avais jamais fait. Je doutais de mes capacités à pouvoir voyager dans ces conditions.

Et tout s'est bien passé. J'ai vite appris. Je n'ai pas de compétences particulières. Juste un niveau d'anglais dans la bonne moyenne. Ce que j'ai découvert, c'est que le voyage, c'est quelque chose de facile. Le monde actuel, avec Internet, les accès wi-fi, la pléthore de guide de voyage, rend celui-ci vraiment simple. J'avais une vision tellement étriquée et déformée de tant de pays qui sont représentés de manière dangereuse par les médias français. Par exemple, je n'ai pas une seule fois été volé ou agressé en Amérique du Sud en plus de 4 mois. Pourtant, je vous assure que beaucoup de personnes me l'avait prédit comme un événement obligatoire.

Tout n'a pas été rose pendant un an. Il y a eu des moments plus compliqués que d'autres. De doutes. J'ai été parfois malade. Mais au final, aucun problème grave. Et les « petits » tracas sur la route, j'aurais pu les subir également en restant vivre ma vie parisienne.Mais, je n'aurais certainement pas pu vivre autant de moments magiques.

J'ai adoré cette expérience de voyage. Prendre la décision de ce tour du monde, fait partie d'une des meilleures décisions que j'ai pu prendre dans la vie.

Si vous sentez que vous avez envie de la faire, sautez le pas. Partir voyager un an n'est pas une chance qui tombe sur quelques privilégies. C'est un choix que l'on fait. Un choix nécessite de renoncer à d'autres choses pour vivre ce rêve mais pour une telle expérience, le jeu en vaut la chandelle. Vous ne le regretterez pas. Et si vous avez des doutes, sur ce qui se passe, si vous avez peur de ce quotidien en voyage, rassurez-vous, tout sera plus simple que vous ne le pensez. Et vous rencontrerez toujours des gens sur la route pour vous aidez.

Et si besoin, vous avez mon adresse mail, et je serai ravi de vous aider à trouver le courage de sauter le pas.

Je rentre donc, parce qu'il faut bien revenir à la maison pour repartir un jour.

Et puis, même si j'ai vu des endroits magnifiques dans le monde, Paris reste toujours la ville dans laquelle j'ai envie de vivre.

Difficile de trouver le mot de la fin.

J'espère que vous avez pris plaisir à me lire, même si je reconnais que je n'ai pas été toujours très assidu dans la tenue de ce blog. C'étaient pour des bonnes raisons. J'avais parfois des choses à vivre plus intéressantes que de me mettre devant un clavier d'ordinateur.

Alors rendez-vous pour le tour du monde n°2.

Publicité
Publicité
7 février 2014

Une mégapole de plus à mon actif

Sao Paulo, la ville la plus peuplée du Brésil. Non, ce n'est pas Rio. Rio, qui n'est pas non plus la capitale. La capitale c'est Brasilia. La prochaine que vous gagnerez le camembert bleu grace à cette information, merci de penser à moi.

 

Un peu comme l'Australie, le Brésil c'est grand, très grand. Et seulement trois semaines, cela nécessite de faire des choix.

 

Sao Paulo fait un peu office de particularité dans ce voyage brésilien. A Sao Paulo, il n'y a pas la plage !

 

Autre particularité, c'est ici que se trouve la plus grosse communauté japonaise hors du Japon. Oui, près d'un million de japonais dans la ville. Bon, ce n'est pas flagrant quand on marche dans la rue.

 

Sao Paulo est une grande ville agréable, mais sans sans charme particulier. C'est un peu moyen de se préparer au retour en France en croisant à nouveau des Starbucks, McDo et même... une FNAC !

 

Pas de vrai unité architecturale, une grande ville un peu quelconque. Si ce n'est l'originalité de son quartier japonais en Amérique du Sud. C'est aussi la ville natale d'Ayrton Senna.

 

Bonne surprise, on peut aller admirer la ville depuis un immeuble situé dans le centre. C'est un immeuble privé, occupé visiblement par une banque, mais ils laissent libres l'accès au dernier étage pour profiter de la vue panoramique. Et l'accès est gratuit ! Sympa et rare.

 

Avec un peu moins de 20 millions d'habitants, c'est la 7ème mégapole au monde (la première étant Tokyo avec 43 millions).

 

Et surtout, ce qui est notable, c'est à quel point les gens sont sympathiques et accueillants. Par rapport au reste du Brésil. Oui, il faut avouer que comparativement, les brésiliens ne sont pas un modèle de politesse (quand on peut te passer devant dans une file d'attente, aucun scrupule, alors que c'est inimaginable en Argentine). Ici à Sao Paulo, je tempérerais mon point de vue. Ils aident les gens quand ils nous voient perdus, et dans le métro, à la vue de ma béquille, 5 personnes m'ont proposé leur place (à Rio, je pouvais toujours rêver).

 

Bon, la suite, c'est prendre l'avion pour remonter vers le Nord, Salvador de Bahia.

2 février 2014

Nous irons tous à Paraty

Après Ilha Grande, direction Paraty. Le transfert est un peu bizarre, on est 5 entassés dans un petit monospace.

 

Pas très organisé le Brésil. C'est un peu un sentiment partagé avec deux français rencontrés à Rio. Pas génant dans l'absolu quand on voyage en mode sac à dos. Mais un peu troublant quand on se dit que dans 4 mois, ils accueillent la coupe du monde de football et dans deux ans les JO. Parce que le touriste qui aime bien que tout soit clair, bien indiqué et facile, il va déchanter. A priori, beaucoup de gens commencent à avoir des doutes sur l'organisation, mais la réponse brésilienne est toujours : « ben on verra le moment venu si le problème se pose ». Une véritable réponse au stress.

 

D'ailleurs, le stress au travail n'existe pas ici. Expérience vécue d'achat d'un billet de bus qui a pris plus de 40 mn parce que le système informatique était au ralenti. Excuses du guichetier, tentative de trouver une solution alternative ? Non, pendant que le client poireaute, le guichetier ferme les yeux et se fait une petite sieste.

 

Bon, pour quitter ses généralités et revenir sur du concret, voici donc la ville de Paraty. Ville d'aspect colonial très bien conservé, avec ses routes pavés et son centre-ville exclusivement piétonnier.

 

A visiter à pied ou en vélo. Sauf qu'en vélo, je ne sais pas comment ils font. Parce que n'imaginer pas une route pavée parfaitement plane. C'est un peu chaotique, alors à vélo faut une selle ultra rembourrée.

 

L'auberge de jeunesse est encore super confortable avec un bon accueil (même s'ils ne parlent ni anglais ni espagnol, ce sont quelques vieux restes d'allemand qui permettent de communiquer).

 

Déambuler dans les rues du centre ville, sans voiture, avec toutes ses façades blanches et ses vieilles rues, c'est un peu un voyage dans le temps. Je vous rassure, tous les rez-de-chaussée sont occupés par des restaurants, bars et magasins de souvenirs, mais c'est déjà ça.

 

L'attraction du coin : la journée en bateau pour aller voir des plages aux environs. Les plages mêmes de Paraty ne sont pas mémorables, mais dès qu'on prend le bâteau, ça change.

 

Et le bâteau est grand, confortable, et avec un vrai repas le midi pas un pauvre sandwich.

 

Ce qui est troublant, c'est que, sorti de Rio, on rencontre assez peu de touristes occidentaux, c'est quasiment exclusivement sud-américain.

 

Paraty une véritable ville « carte-postale » comme disent les guides. Bon, je cherche encore où on met le timbre.

 

Comme je vous sais avide de renseignements sur mon tibia, je vous rassure, il va de mieux en mieux, même si le pavement ancien de la ville est un vrai casse-gueule pour un convalescent.

 

31 janvier 2014

Soleil et plages (bis repetita...)

Tout d'abord, comme je vous sais friand de mes leçons de langues étrangères, je vous un petit cadeau. En effet, pour la première fois depuis octobre, je ne suis plus dans un pays hispanophone. Ca change.

Ici, on parle le portugais.

C'est assez facile, vous dites un mot sur deux en français, un mot sur deux en espagnol et vous rajoutez « -ao » à la fin du mot. Pour l'accent, dansez la sambe, et il vient tout seul.

 

Bonjour

Merci

Au revoir

Baûme dit Ah

Eau Brie Gars d'Eau

Chat Eau

 

 

Après Rio, voici donc Ilha Grande. Une île situé au Sud de Rio, grande destination de détente pour les touristes. Assez bien préservée tout de même, les installations sont concentrés dans un coin, et il y a encore pas mal de coins sauvages.

 

L'auberge de jeunesse donne directement sur la mer, il y a un hamac devant la chambre du dortoir, ca sent les vacances.

 

L'eau est chaude, parfois on est même tenté de sortir de l'eau pour se rafraichir, un comble !

 

On peut prendre un bateau pour se rendre sur une plage paradisiaque isolée (mais tout le monde y va, donc c'est le paradis partagé). C'est aussi accessible en marchant quelques heures dans la forêt, mais je pense que vous vous rappelez que je n'ai plus la motricité de mes débuts.

 

La nourriture est sympa, mais manque un peu de diversité à mon goût. Ils aiment bien mettre à la fois du riz et des frites. Sympa les gars, vous voulez me faire perdre le bénéfice de mon mois et demi en Inde ?

 

Palmiers, cocotiers, sable fin... Ok, je vous rassure des fois, c'est aussi compliqué parce que... laissez-moi chercher.... ah oui, le sable est super chaud et ça brûle les pieds. Voilà. En fait, j'ai un peu de quoi me plaindre

28 janvier 2014

N'oublie pas de monter là-haut …

Ah Rio !

Ville qui a longtemps été le symbole de la fête et des plages, mais qui est aujourd'hui montrée dans les médias occidentaux comme une concentration de favellas et une ville hyper-dangereuse.

Encore une fois, éteignez la télé avant de voyager, les seuls coups que je me suis pris à Rio, ce sont des coups de soleil.

 

L'arrivée à l'aéroport est tardive (rappelez-vous que j'ai eu 4h de retard à Santiago). Je retrouve Emilie à Rio, quelques semaines après Ushuaïa. Le paysage et la température ont un peu changé.

 

Nous logeons à Santa Thérésa, un quartier situées dans les hauteurs de Rio. La ville est enclavé dans une baie, et c'est magnifique pour le paysage, mais je me demande comment ils ont pu caser une mégapole dans cet endroit qui semble vraiment inadapté à un environnement urbain.

 

Rio est grand, et il y a beaucoup de choses à voir. En plus, le soleil et les caïpirinhas sont de la partie pour aider à sa découverte.

 

On commence par les plages au Sud de la ville : Ipanema et la fameuse Copacabana (nommée d'après la ville bolivienne, et j'ai la chance d'avoir vu les deux). Les plages sont bondés, et un peu sales. C'est pas au niveau de la Thaïlande, mais on sent que les locaux n'ont aucun scrupule à balancer les emballages plastique. Et même s'il y a des équipes de nettoyage qui passent assez souvent, ça n'est pas suffisant.

 

N'espérez pas trop vous baigner. Ou alors juste un peu. Les vagues sont fortes et plus adaptés aux surfeurs. Je ne sais pas si c'est comme ça toute l'année, mais à chaque passage, il y a le drapeau baignade interdite et l'équipe d'Alerte à Rio qui surveille (mais ils n'ont pas le maillot de bain rouge – les valeurs se perdent).

 

Siroter un petit verre les pieds dans le sable en regardant la mer, est assez magique. Surtout qu'au même moment à Paris, c'est l'hiver et la tempête.

 

Mais Rio, ce ne sont pas que les plages, c'est aussi le Christ Rédempteur, situé en haut d'une colline appelé le Corcovado (le bossu, la colline donc, pas le Christ). Il est vraiment gigantesque, et c'est l'une des plus grosses attractions de la ville. Toutefois, le jour de notre visite, c'est loin d'être noir de monde. C'est pourtant ici les grandes vacances : les monuments devraient être bondés. Ce n'est pas le cas, alors il faut en profiter. La vue depuis le Christ est impressionnante, on voit tout Rio et la baie, c'est renversant.

 

Le soir, c'est coucher de soleil sur le fameux Pain de Sucre, le Pao de Asucar. Autant depuis le Christ on voit Rio et la mer, autant le Pain de Sucre permet d'avoir une vision de la ville et des montagnes. Et la vue donnant vers l'Ouest, c'est l'un des meilleurs endroits pour apprécier le soleil qui se couche. Et ce soir-là, les conditions météo sont parfaites, le coucher de soleil l'est aussi.

 

Chose surprenante, ici on applaudit quand on voit un beau coucher de soleil. Pour remercier le soleil ? Lui souhaiter bonne nuit ? Assez déroutant, mais c'est assez drôle à vivre en direct.

 

Pour ceux qui se poseraient la question, non je ne verrai pas le carnaval. Il a lieu cette année en mars, alors que d'habitude c'est plutôt vers mi-février. C'est lié à la date de Pâques, dont vous savez certainement qu'elle n'est pas fixe d'une année sur l'autre. A défaut, j'ai profité d'un dimanche après-midi à Rio. Mon grand conseil : faîtes-en sorte d'être à Rio à ce moment de la semaine : ils ferment la circulation le long des plages, tout le monde sort le vélo, les rollers, il y a des groupes de sambas, et si il fait trop chaud, il y a même un camion-citerne qui arrose la foule de temps à autre.

 

Publicité
Publicité
26 janvier 2014

Lima

Lima : capitale du Pérou. Je vous épargne les jeux de mots sur le nom de la ville pour le titre de cet article, le seul m'étant venu à l'esprit étant Lima-Ongles, je commence à fatiguer de ce point de vue là.

J'arrive de Cusco, et le trajet en bus dure 27 heures.

Et c'est long. Pas seulement dans l'absolu, mais c'est surtout que le trajet ne devait faire « que » 20h. Autant vous dire que les 7 dernières heures, sans aucune idée d'ou se situe le bus, ni de l'heure prévue d'arrivée, c'est long.

C'est mon premier trajet depuis ma libération de platre, et c'est déjà plus facile pour dormir dans le bus, même si je réalise que je ne dors jamais aussi bien qu'allongé. Je ne compte pas les heures de bus réalisés durant mon tour du monde, mais ça doit en faire un paquet.

Le bus péruvien est moderne et confortable, il est presque au même niveau que le bus birman (oui, le trajet en bus Yangoon-Mandalay est le plus confortable et le meilleur que j'aurais fait en bus de tout mon voyage, qui l'eut cru).

J'arrive à Lima pour mes deux derniers jours au Pérou. Le premier jour je suis un peu amorphe et récupère seulement du trajet en bus (27h en bus, même confortable, ça fatigue bien).

Je consacre mon dernier jour à visiter le centre-ville. Il y a un autre quartier touristique au Sud, mais je n'aurai pas le temps d'y aller.

De toutes façons, suite à cette fracture du tibia, il m'aura été difficile de profiter de mon voyage au Pérou tel que je le désirais, ce le sera donc jusqu'au bout. Tant pis, il faut en faire son affaire.

Le centre-ville de Lima est agréable pour les promenades. Par contre, s'il y a un bien quelque chose de bizarre en Amérique du Sud, c'est les quartiers mono-activité. Quand j'étais à Ica, je me suis retrouvé dans le quartier des pharmacies. C'est-à-dire que sur 3 patés de maisons, il n'y a QUE des pharmacies. Ici, à Lima, c'est le paroxysme, je loge dans le quartier des imprimeurs, et à coté il y a les opticiens. Autant vous dire que lorsque je veux acheter une bouteille d'eau, il me faut d'abord trouver une banque pour avoir de l'argent, puis une épicerie pour acheter une bouteille.

Je suis obligé de marcher pendant plus d'une heure pour trouver les deux.

Durant ce laps de temps, j'aurais pu admirer une centaine d'imprimeurs, et au moins autant de vendeurs de lunettes.

Au moins, je redécouvre le plaisir de marcher. Je prends même la liberté de laisser une des deux béquilles à l’hôtel.

Je marche presque normalement, j'en profite, j'ai trop été frustré avec le platre. Il fait chaud et je me retrouve au niveau de la mer, je ne suis plus essouflé comme j'ai pu l'être le mois qui vient de s'écouler.

Il est temps de quitter le Pérou, un pays qui m'attirait beaucoup, mais que j'ai manqué au cours de ce voyage. Je reviendrai avec mes deux jambes valides, en espérant que le Machu Pichu m'attendra d'ici là.

Le départ pour l’aéroport est un peu compliqué car visiblement, tous les taxis ne peuvent pas y aller, il faut une accrédidation si j'ai bien compris. Un chauffeur plus malin que les autres me demande si ça ne me dérange de me laisser à l'entrée de l'aéroport, j'ai du temps, et je suis trop content de pouvoir marcher, alors vendu !

J'ai même le droit à un traitement de faveur en étant embarqué en premier, merci la béquille et la jambe qui boite.

Je ne savais pas que j'aurais du plus en profiter car ce sera la dernière fois que j'aurais de la « complaisance » envers ma mobilité réduite. Mon escale au Chili et mon séjour au Brésil m'apprendront que dans ces deux pays-là, pas de traitement de faveur.

L'escale au Chili est longue, l'avion part avec 4 heures de retard (déjà que j'étais arrivé à 6h du mat pour un départ normalement prévu à 13h). Avec 3 changements de portes d'embarquement. Pas très organisé tout ça. Surtout que je m'étais déjà retrouvé à l'aéroport de Santiago à mon arrivé de NZ et que j'avais eu les mêmes problèmes d' « organisation ». Avantage : maintenant je connais bien l'aéroport de Santiago.

L'avion finit par décoller, direction la dernière étape de mon voyage : le Brésil, avec ses plages, son soleil, ses caïpirinha, et sa musique

20 janvier 2014

Cusco

J'arrive à Cusco beaucoup plus tard que je ne l'avais prévu originellement. Je devais en effet effectuer le trek de l'inca du 12 au 16 janvier... soupir... Bon, je crois que vous avez compris à quel point je suis déçu de ne pas pouvoir aller voir le Machu Pichu, je ne vais pas m'étendre à nouveau sur le sujet.

 

Surtout qu'à Cusco, il finit par arriver un événement génial : j'ai enfin passé trois semaines à le supporter et, je me fais enlever le platre. J'anticipe vos questions et, non, je n'ai pas gardé un morceau. Pour tout vous raconter, le médécin péruvien m'a indiqué qu'en plus d'avoir été fracturé, le tibia avait bougé, ce qui signifie que j'aurais du selon lui être opéré, et que potentiellement je vais devoir le faire au retour. Le genre d'information qui relativise la joie que j'avais de recouvrir ma liberté.

 

Pour revenir à des sujets d'ordre plus général, le centre ville de Cusco est vraiment joli. La ville se mérite, car le trajet de bus d'Ica à Cusco m'a pris plus de 20h, les dernières heures passées exclusivement sur des routes en lacets.

 

La ville est très touristique. Ca faisait longtemps que je ne m'étais plus fait abordé dans la rue par des gens qui vendent des excursions ou veulent te faire venir dans leur restaurant. Je crois bien que c'est d'ailleurs la première fois en Amérique du Sud. Je vous rassure ça reste mesuré – de toutes façons, après l'Inde, le monde entier paraît mesuré et respectueux.

 

Je retrouve Chloé et Maxime qui, depuis que l'on s'était séparés, ont visité Isla del Sol et Arequipa. Ils sont d'ailleurs arrivés à Arequipa, le jour de mon départ, et nous nous sommes manqués de peu.

 

On ne se manque pas à Cusco, et ce sera l'occasion de se raconter nos dernières aventures respectives, photos à l'appui, de faire progresser mon niveau de poker, et de tenter désespérément de déguster une mousse au chocolat. Tentative malheureuse qui sera vouée à l'échec.

 

Je refais un tour de la ville en bus. Je n'irai pas jusqu'à dire que je finis par apprécier, mais restreindre mon rayon d'action à deux patés de maison me rendait fou. Je vois ainsi de près le Christ blanc qui surplombe la ville. Il est moins célébre que celui de Rio, mais au moins il ne s'est pas encore pris la foudre.

 

Débarrassé du platre, je me réhabitue assez vite à marcher. C'est lent et mal assuré, mais au moins, je ne suis plus exténué comme j'ai pu l'être.

 

J'en profite pour visiter la cathédrale. L'entrée est payante – c'est rare pour une Eglise, mais Cusco est vraiment la ville qui profite du tourisme. L'intérieur est impressionnant, et j'ai même la chance de tomber sur un groupe de trois péruviens en train de restaurer une toile. Elle est par terre, et eux sont allongés dessus. Ils peignent allongés. Tranquille comme boulot !

 

Le temps passe, et la date de mon futur vol approche. Il faut que je rejoigne Lima, la capitale. Derniers jours péruviens avant le Brésil !!!

18 janvier 2014

Ica

Ica. Je me rapproche encore plus de la mer et les températures redeviennent de vraies températures estivales.

 

Je ne supporte plus ce platre, et la dernière semaine avec me paraît interminable.

 

Dans Ica, il n'y a pas grand chose à voir ou à faire. L'intérêt de la ville, c'est sa proximité de Huacachina, un village qui s'est construit autour d'une oasis, au beau milieu d'un désert de sable. Le Sahara en version miniature en plein Amérique du Sud.

 

L'attraction locale, c'est d'aller faire un tour dans les dunes en buggy et faire du surf sur le sable.

 

Pour moi, les pauses surf se passeront dans le buggy car bizarrement je pense qu'avec la jambe dans le plâtre, je ne serai pas très stable sur le surf.

 

Mais tout n'est pas perdu, car le simple tour en buggy est mémorable. C'est impressionnant ces engins-là. Ça ne se renverse pas. Le chauffeur va à toute vitesse dans les dunes, faisant des virages de malades. Les montées et descentes de dune sont spectaculaires. On finit tous par crier comme dans les montagnes russes d'un fête foraine, sauf que dans ce cadre-là, les sensations sont encore plus intenses, c'est vraiment l'éclate.

 

Et pour le surf, je le referai à mon voyage péruvien numéro 2. Parce que oui, je rêvais vraiment de profiter à fond du Pérou, et comme ma jambe ne me le permet pas, je prends donc rendez-vous pour y revenir et rattraper tout ça.

 

 

14 janvier 2014

Nasca

Départ donc pour Nasca par le bus de nuit. Je prends la compagnie Cruz del Sur. C'est la plus chère, mais c'est mérité par rapport aux services et au confort. Rituel un peu angoissant, ils filment tous les passagers avant le départ du bus. A priori, c'est une obligation légale, au cas ou un passager serait complice pour un braquage de bus. C'est rassurant ça.

 

Me voici donc arrivé à Nasca. La ville en elle-même n'est pas très intéressante. Et même si elle est assez petite, les béquilles agissent comme un multiplicateur de distance. Mais il fait chaud, et je retrouve pour la première fois depuis longtemps une altitude proche du niveau de la mer. Je respire mieux, et je ne suis plus aussi essoufflé.

 

Qu'est-ce qui fait donc la particularité de Nasca ? Les vestiges de la civilisation du même nom. Des lignes tracées dans le désert..

 

Ce sont soit des lignes droite pointant vers l'horizon, soit des représentations d'animaux, d'humains, etc. Ce sont des dessins géants qui ne sont visibles qu'en prenant de la hauteur, par exemple en avion. Ce qui fait qu'avant que cette zone soit survolée pour la première fois en avion, personne n'avait remarqué leur présence. Il y a même une route qui a été construite en plein milieu de certains dessins.

 

C'est une allemande qui a découvert les lignes au début des années 30 et qui est restée toute sa vie au Pérou pour les étudier. Aujourd'hui, c'est l'une des grandes attractions touristiques du pays, autant dire que les Péruviens ont élevé la dame au rang de gloire nationale.

 

Après avoir regardé un documentaire sur les lignes dans le planetarium local (en résumé, y a pleins d'hypothèses différents pour expliquer pour ils ont réalises de tels dessins à cet endroit, pourquoi de cette taille, etc. mais à priori, il sera difficile de savoir un jour quelles sont les hypothèses justes), je m'envole le lendemain pour voir tout ça d'en haut.

 

Et c'est impressionnant. Bon, je ne sais pas si ça rendra bien en photo, mais après tout, le plus simple c'est d'aller les voir vous-mêmes, vous les apprécierez encore mieux. Au bout de 25 minutes de vol ,à faire des virages assez secs pour que chacun puisse voir les lignes de son coté, je ne suis pas mécontent que l'on se pose car je sentais mon petit déj qui voulait se faire la malle dans le sens inverse de la digestion.

 

J'aurais voulu trouver la réponse à ce mystère de la science du pourquoi de ces lignes, mais les béquilles ne m'ont pas apporté de révélations. Mais je continue à y réflechir, et si je trouve je partage avec vous.

10 janvier 2014

Arequipa

Ça y est, je franchis la frontière entre la Bolivie et le Pérou. Sans trop savoir à quoi m'attendre. J'avais beaucoup de choses qui m'attiraient au Pérou, notamment faire un trek de 4 jours pour relier le Machu Pichu : le Trek de l'Inca. Le nombre de places est limité, mais j'avais réussi à réserver suffisamment tôt et je l'attendais avec impatience. Mais je n'avais pas prévu de me casser le tibia.

 

Les conditions d'annulation sont un peu rudes : ils ne font aucune différence entre quelqu'un qui annule par convenance personnelle et quelqu'un qui annule à cause d'un accident. Comme j'annule quinze jours avant, ils ne me remboursent que la moitié du prix du trek (550 dollars au total, donc j'ai perdu 275 dollars...) Rassurez-vous pour eux, il y a tellement plus de demandes que de places, que ma place a été revendu en moins de deux (au prix normal, bien sur, ce qui fait que j'ai gracieusement offert 275 dollars à l'organisation du trek – ma bonté me perdra).

 

L'arrivée à Arequipa comporte une mauvaise et une bonne nouvelle. La mauvaise : apparemment, les hôtels avec un accueil et des chambres au rez-de-chaussée, ça n'existe pas ici. La bonne : les gens sont vraiment super serviables, et sont prêts à m'aider à me faciliter la vie. L'accueil dans les hotels et restaurants n'a rien à voir avec ce que j'ai supporté à Copacabana.

 

Je découvre que le Pérou, non plus, n'est pas du tout adapté aux personnes dite à « mobilité réduite ». C'est un peu mieux qu'en Bolivie, mais vu comment je galère avec mes simples béquilles, je ne vois pas comment une personne en fauteuil peut envisager de faire quoi que ce soit de façon autonome.

 

Bon point concernant les hôtels, les matelas sont mieux que ce que j'ai pu avoir en Bolivie – et ça fait du bien de dormir sur un vrai matelas vu que déjà le plâtre ne facilite pas le sommeil. Mauvais points : les vitrages au Pérou, dans tous les hotels que j'ai fait, c'est aussi épais que du papier à musique. Fenêtre fermée, on entend aussi bien à l'intérieur que s'il n'y avait aucune fenêtre. Et contrairement à l'Asie où c'était monnaie courante, ici, visiblement, personne ne connaît les ventilateurs. Dans certains endroits chauds du pays, c'est vraiment problématique.

 

Je découvre le Soles, la monnaie locale. Pour la langue, on reste en espagnol, même s'il y a beaucoup de gens qui parlent quechua.

 

Etant limité dans mes déplacements, je réduits le champ de mes découvertes. Par exemple, j'ai testé l'Inka Cola. Oui, vous me direz que c'est moins folichon que d'aller traquer un tigre pour le prendre en photo, mais je m'adapte.

 

Donc ma grande aventure d'Arequipa, c'est le test de l'Inka Cola. La boisson locale qui détrone le Coca-Cola dans le cœur des Péruviens. De première aspect, c'est assez bizarre. C'est jaune clair. Je vous épargnerai la comparaison avec des analyses d'urine, ce serait de mauvais goût. Et en parlant de mauvais goût, je vous avoue que mon aventure Inkacolesque fut brève, tellement le goût de cette boisson est sucré et industriel. Heureusement, les Péruviens font un merveilleux jus de citron (Lemonada, vraiment délicieux et rafraîchissant), et puis il y a le Pisco Sour, qui vaut vraiment le détour. Oublions donc l'Inka Cola.

 

Comme je suis un peu frustré de rester dans ma chambre d'hotel et de ne pouvoir faire les randonnées autour d'Arequipa qui semblent vraiment géniales, je me rabats sur le lot de consolation. Le tour de la ville en bus panoramique. Et oui. C'est vraiment pas ma tasse de thé, mais « qui a la jambe pétée, doit savoir s'adapter ».

 

La ville mérite qu'on la visite, alors je me fais violence, même si j'aurais préféré le faire à mon rythme et à pied. Pauses photos collectives, arrêt aux monuments chronométrés à la seconde près, … c'est vraiment pas mon truc.

 

Anecdote sympathique : on fait un arrêt dans un mini-mini zoo qui comporte 5 lamas. Un touriste commence à s'approcher d'un lama alors que la guide nous l'a fortement déconseillé. Bruit sourd de raclage de fond de gorge, et expulsion d'un gros crachat en à peine 5 secondes. Le lama lui a craché dessus ! Et le touriste se calme tout de suite. Mais sa stupeur quand l'animal lui a craché dessus était vraiment mémorable.

 

Je passe 5 jours à Arequipa. Je ne fais finalement pas grand chose d'autre que de me reposer à l’hôtel. C'est bon pour résorber la fracture, mais, c'est ennuyant et frustrant.

 

Je me décide donc à partir pour Nasca, puisque l'activité là-bas, consiste à prendre l'avion pour admirer des dessins dans le désert. Enfin une activité que je peux faire malgré mon plâtre.

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité
Archives
Publicité