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Ma révolution de 11 mois autour du monde
Ma révolution de 11 mois autour du monde
  • Un an c'est le temps que met la Terre à faire un tour complet autour du Soleil : les astronomes appellent cela une révolution. Et bien pendant cette durée, j'ai décidé de faire mon tour de la planète : c'est MA révolution :-)
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29 août 2013

A l assaut du volcan

Camille repartie en France, je finis mon séjour au Japon en escaladant son plus haut sommet : le mont Fuji, un ancien volcan aujourd'hui éteint (enfin je l'espère).

 

Le bus de Tokyo part vers Kawagushiko vers 20h et nous sommes au pied du mont (la 5ème station précisément) vers 22h. Lampe frontale sur la tête, biscuits dans le sac, pantalon et polaire, je suis prêt à y aller.

 

La première demi-heure est plus que facile, et je m'imagine que l'ascension va être un jeu d'enfant qui demandera juste de la patience. Et puis ça se corse ! Vraiment !

Ce qui n'était qu'un simple chemin de randonnée devient une vraie ascension. C'est pas non plus l'Everest, tout se fait à pied, mais c'est fatiguant et c'est long. Sur le chemin, je croise plein de refuges dans lequel des gens dorment et se réveilleront vers minuit pour aller voir le lever de soleil.

C'est aussi mon but, je ne gravis pas les montagnes de nuit juste pour le plaisir de la difficulté. Il semble que le lever de soleil soit mémorable. Ceux qui dorment dans les refuges ont souvent réalisé l'ascension de la base en journée et se reposent afin de finir les derniers mètres le plus tard possible.

 

Je commence à les comprendre quand je réalise qu'il fait de plus en en plus froid. C'était la canicule à Tokyo, on est en plein mois d'août, et pourtant, malgré ma polaire, ici, je commence à avoir froid.

 

Les dernières heures de montée se partagent entre l'envie de faire pause, mais je me refroidis très vite, et l'envie de marcher pour se réchauffer mais je me fatigue très vite aussi ! Je me suis levé à 7h pour accompagner Camille à l'aéroport, et vers 2h du matin, en pleine ascension, je ne sais pas pourquoi mais j'ai un gros coup de barre !

 

Je finis par arriver au sommet vers 3h du matin. 5 heures pour faire l'ascension, c'est un temps honorable depuis la 5ème station. Mais il ne faut pas se réjouir trop vite. Le soleil ne se lève qu'à 5h et je comprends mon erreur. Il règne en haut du Mont Fuji une température glaciale et un vent qui donne un ressenti de température négative. Et pas de refuge ! Nous sommes une bonne centaine à être en haut. Il y a bien quelques magasin mais ils sont fermés à cette heure. Solution de fortune : attendre dans les toilettes. Sauf qu'il n'y a pas suffisamment de place pour tout le monde, ils ont donc décrété que c'était interdit et nous expulsent au bout d'un moment.

 

Je finis par me faire discret dans un toilette isolé et patiente jusqu'à 5h en claquant des temps pendant 2h (et c'est LONG 2 heures). Je crois n'avoir jamais aussi froid de ma vie. Je patiente en contemplant le défilé des japonais aux toilettes. Ce sont des toilettes publiques, mais bien entendu, nous sommes au Japon, donc elles sont propres, les gens ne les laissent pas dégoûtantes, et il n'y a aucune dégradation. Encore plus surprenant, il est demandé de participer de 2 yens pour l'entretien des toilettes. Il n'y a personne pour le vérifier, mais ce serait inutile. Tout le monde paye les 2 yens, personne ne fraude (ah, le retour en France va être dur sur certains points...)

 

Je vous abrège ces 2 interminables heures ou je répétais en claquant des dents « Mais pourquoi je suis monté ici ? Mais pourquoi je suis monté ici ? ». Malgré ma polaire, je suis congelé.

 

Et 5h arrive. Et le soleil finit par montrer le bout de son nez et nous réchauffer. Nous sommes à je ne sais plus combien de mètres d'altitude (je n'ai pas wikipedia sous la main au moment ou j'écris). Donc au dessus des nuages, avec une vue imprenable sur des kilomètres. Et c'est effectivement magnifique, sublime, mettez ici le mot que vous voulez. Je n'ai plus froid, je suis trop occupé à m'extasier.

 

Seul détail qui gâche ce moment qui aurait pu être de pure « poésie ». J'ai dans la tête la chanson de la pub pour l'ami Ricoré depuis que j'ai vu le soleil se lever. Fichue société de consommation qui me gâche tout ! (en plus, il n'y avait ni le pain ni les croissants...)

 

La descente, si elle n'est pas fatigante directement sera la plus éprouvante pour mes genoux. Je serais courbaturé pendant les 2 jours suivants.

 

De retour à Tokyo, je tue le temps dans un manga-kissa. C'est une sorte de grande bibliothèque de manga (mais aussi de DVD, magazines, etc.) avec une zone disposant de cabines individuelles. On loue la cabine à l'heure, et c'est accessible 24h/24 (à priori, c'est très recherché pour finir une nuit de minuit à 7h du mat). J'y dormirai le temps que mon hôtel capsule ouvre.

 

Le lendemain, je pars pour l'Australie et la grande barrière de Corail.

 

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