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Ma révolution de 11 mois autour du monde
Ma révolution de 11 mois autour du monde
  • Un an c'est le temps que met la Terre à faire un tour complet autour du Soleil : les astronomes appellent cela une révolution. Et bien pendant cette durée, j'ai décidé de faire mon tour de la planète : c'est MA révolution :-)
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24 juillet 2013

J'ai dormi dans une grotte

Après la fraîcheur des hauts plateaux, direction la moiteur de la jungle du Tama Nagara. La plus vieille forêt tropicale au monde si on en croit l'office de tourisme locale.

Première surprise, il faut payer un droit d'entrée au parc, symbolique, mais surtout un droit pour pouvoir prendre des photos. Il revient 5 fois plus cher d'introduire un appareil photo dans l'enceinte du parc qu'un être humain. Et il faut conserver le document remis car il y a des contrôles dans la jungle et les amendes en cas de non-présentation du document prévoient des peines allant jusqu'à 1.000 euros et 3 ans de prison (glurps!).

L'arrivée au village se fait via une pirogue collective. 3 heures à serpenter sur le fleuve qui nous amènent au village centrale dont partent toutes les expéditions. Les restaurants et agences de voyage sont sur flotteurs car la taille du fleuve varie énormément entre la saison sèche (période actuelle) et la saison des pluies. Les restaurants et les agences de trekking flotte donc au gré de l'importance du fleuve.

Il y a plusieurs formules pour découvrir la jungle allant de la demi-journée au trek de 9 jours. Je choisis la formule 2 jours, 1 nuit. La veille, j'en profite pour découvrir la partie aménagée du parc. Il suffit de suivre un chemin constitué de planches de bois dans la jungle. L'attraction principale est la traversée de la canopée, un parcours entre les arbres sur pont de singe. Que j'ai failli ne pas faire car j'arrive là-bas peu après 15h, et l'accès est censé être fermé dès 15h30, mais ils ont pris de l'avance aujourd'hui. Oui, la journée finit très tôt en Asie pour beaucoup d'attractions touristiques (musée par exemple) ferment dès le milieu de l'après-midi, c'est un peu déroutant quand on a des habitudes européennes. Je finis par trouver un autre accès à la canopée non fermée, et je profite alors de cette balade dans les arbres avec une vue grandiose.

Le lendemain, c'est départ pour le trek. Mauvaise surprise : je dois moi-même porter ma nourriture, mon eau et mon couchage. Dans les précédents treks que j'ai fait, c'était le guide qui portait tout ce qui était fourni pour le trek. Le souci vient du fait que mon petit sac à dos est plein à craquer et que je ne sais pas ou caser ce surplus imprévu. Vieux souvenirs de Tetris, ficelles et bon sens me permettront de trouver une solution de fortune.

Et c'est parti ! Nous sommes un groupe de 6, mais précédons un couple de belge et sommes suivis par un groupe d'une douzaine de personne. Quand nous nous retrouvons tous ensemble à faire des pauses çà gâche un peu l'ambiance particulière de la jungle, mais heureusement nous avançons tous à des allures différentes, et nous nous finalement croisons peu.

Après une heure de pirogue pour monter vers le Nord, le trek part depuis un un ancien centre hotellier avec des bungalows qui sont désertés depuis que des éléphants ont eu l'idée saugrenue de venir dans le coin. Quelques sangsues agrémenteront le parcours, mais nous n'aurons pas la chance de voir d'autres animaux. Il faut dire qu'on ne prend pas le temps. Le parcours est plus simple que ce j'ai pu faire au Cambodge et le guide nous apprend LA règle de survie du trek dans la jungle : garder le sourire ! On va vite, et il fait TRES humide. Je suis tellement trempé que durant la dernière heure notre guide me demandera avec humour ou j'ai eu la chance de trouver une douche dans la jungle.

Nous atteignons notre destination de la nuit. Une immense grotte dans laquelle nous allons camper pour la nuit. Pour la douche, tant attendue après cette journée passée à marcher et transpirer, ce sera un petit cours d'eau situé à 100m. Heureusement, nous sommes les premiers arrivés, donc les premiers dans l'eau. Même s'il y a du courant, je n'ai pas trop envie de connaître l'état de l'eau après le passage d'une vingtaine de trekkeurs !

Ensuite, nous nous installons tranquillement dans la grotte suffisament vaste pour pouvoir accueillir 100 personnes pour dormir d'après notre guide (ce qui semble donc arriver parfois, et je suis déjà un peu déçu de faire cette randonnée dans la jungle à près de trente personnes, alors cent je n'imagine même pas : comment gâcher le coté  « sauvage » du périple).

Une grande bâche servira a étaler nos duvets et une autre à préparer le repas. Coté confort, la grotte ne dispose pas de climatisation, pas de ventilateur, ni de toilettes. Le comble : je demande au guide le mot de passe d'accès au réseau wi-fi, et à voir l'expression perdue sur son visage, je comprends que je n'aurai pas d'accès Internet.

Après le repas, nous avons le droit à une petite visite de la grotte. Le guide nous montre l'endroit où dorment les chauve-souris, une araignée assez imposante, et un couple de scorpions. Bizarrement, à la suite de cette visite guidée, le couples de belges va ouvrir de grands yeux toutes la nuit sans trouver le sommeil. Si le guide voulait rassurer avant le repos, c'est raté !

Moi, du moment qu'il n'y a pas de scarabée, je dors comme un bébé. Et cette nuit là, je m'écroule. Visiblement parmi les premiers, car mes colocataires rupestres ont quasiment tous aperçus un porc-epic durant la nuit, et j'étais déjà dans les bras de Morphée à ce moment sans pouvoir apprécier le piquant de la situation.

La deuxième partie du voyage du lendemain est toute aussi épuisante. Chaleur, distance (surtout qu'on a déjà les kilomètres de la veille dans les jambes). Le parcours est très intéressant mais on prend peu la peine de s’arrêter pour voir des animaux. Tant pis.

Le retour au village est appréciée, comme la douche libératrice ! Je trouve une chambre dans une guesthouse situé juste à coté d'un muezzin, et je visite la chambre à 17h donc pendant l'appel à la prière. J'ai l'impression que le gars est à coté de moi tellement le son est fort ! La fille de l'accueil me prévient que c'est le seul défaut de l’hôtel. Finalement, je suis tellement fatigué, que l'appel de 5h du matin (celui que je redoutais) ne me fera même pas soulever une paupière.

Je dors profondément du sommeil du juste après cette expérience troglodyte !

 

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